Les dimensions oubliées de la gestion

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Les dimensions oubliées de la gestion

Mélanges en l'honneur de Jean-François Chanlat



L’objectif général de cet ouvrage, coordonné par Hèla Yousfi et Grégor Bouville, est de faire le point sur les avancées récentes des recherches que Jean-François Chanlat avait entamées il y a 30 ans et de rendre compte des principaux débats qui portent sur les dimensions oubliées de la gestion, d’en identifier de nouvelles, et ce, afin d’envisager un prolongement à ses réflexions pionnières.

En 1990, paraissait l’ouvrage fondateur en sciences de gestion intitulé L’individu dans l’organisation : les dimensions oubliées . Entrepris et coordonné par Jean-François Chanlat, cet ouvrage mettait en lumière des dimensions de l’être humain qui ont été dans une large mesure mises de côté par les sciences de gestion. Depuis, Jean-François Chanlat n’a cessé de nous inviter par ses écrits et ses conférences à réfléchir à l’importance d’édifier une anthropologie de l’organisation, seule à même de nous aider à nous saisir de la complexité croissante du monde des organisations au sein duquel on vit aujourd’hui. 

Les textes de cet ouvrage sont regroupés autour de quatre grands axes : les défis culturels du fonctionnement des organisations, les enjeux de traduction et de diffusion des études organisationnelles, les enjeux sociétaux que doivent affronter les organisations et, enfin, les perspectives et héritages offerts par cette exploration originale des différentes facettes du comportement organisationnel.

Pour nous, la puissance de la pensée de Jean-François Chanlat, particulièrement en management interculturel, tient, à un « syncrétisme » tout bastidien , à une capacité à faire dialoguer les points de vue car aucune culture n’est entièrement opaque à ceux qui la font vivre. 

En réalité, bien que ses papiers d’identité n’indiquent le contraire, Jean-François n’est pas tout à fait occidental ! En un certain Occident, partageant le monde entre l’Homme civilisé et les barbares, on a eu longtemps l’habitude de penser les cultures par rapport à une Idée. A ce qui est ou n’est pas. Penser les cultures et la diversité du monde revenait ici à connaitre (à l’avance) ce que les hommes renferment dans les profondeurs de leurs trajectoires collectives et qui va forcément s’exprimer, se réaliser !

Avec Jean-François Chanlat, appréhender les cultures et la diversité du monde revient à saisir le nom de passages, « d’un quelque chose à quelque chose, d’un autre à un autre – qui va du configuré au configuré, jamais de l’informe à la forme » . L’exprime aussi la beauté des tableaux du beau-père de Jean-François, Francis Bernard, qui illustrent nombre d’ouvrages de sa collection « Sciences de l’administration » aux Presses de l’Université Laval. Le déséquilibre assumé, les points de fuite, les visages, la chair sont premiers dans ces toiles très colorées. Elles expriment une alchimie mystérieuse des transformations.

Un mot, de lui, pour mieux connaître l'oeuvre de Jean-François Chanlat : aucun regard n’épuisera jamais le réel !

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